La fin d’une belle aventure ?

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Voici déjà plusieurs semaines que nous avons repris la route, après un séjour idyllique à Good Note Community Farm. Pas facile de quitter Maryann, Kevin et Rigel après trois semaines si courtes, mais durant lesquelles nous avons appris énormément et noué des liens très forts avec cette famille dont nous nous sentons si proche. C’est donc le cœur serré que nous avons agité nos mains par la fenêtre en laissant derrière nous cette ferme qui clôture un voyage de six mois extraordinaire, plein de rencontres, de découvertes, de surprises, de nouveaux amis. Un voyage dans lequel nous avons mis tant d’énergie, d’espoirs, de rêves et de travail.

Mais heureusement, l’histoire ne s’arrête pas là puisque sur le chemin du retour pour Montréal nous avons traversé tout le Canada, découvert des régions magnifiques, fait du canoë sur les lacs déserts de l’Ontario, entourés d’érables aux vives couleurs d’automne.

Finalement, nous avons décidé de clore ce voyage en beauté, là où il avait commencé : à la ferme Belle Roche. Nous avons donc retrouvé Caroline et Simon qui n’avaient pas changé, bien que la ferme, elle, n’ait vraiment plus le même aspect ! Nous avons pu récolter avec bonheur les légumes que nous avions laissés à l’état de plantules il y a quelques mois, et bien sûr rencontrer Raphaëlle, la petite fille d’un mois qui habite désormais la chambre bleue que nous avions repeinte en avril.

De retour à Montréal depuis mercredi, nous avons finalement revendu notre voiture « sac-à-puces » et nous profitons désormais de l’été indien sur les terrasses ensoleillées de la première ville du Québec.

Si ce voyage se finit demain, l’aventure elle continue, puisque nous espérons pouvoir partager avec vous, en France, cette expérience fabuleuse et les nouvelles idées qu’elle nous a données. Nous organiserons donc des événements et des expositions dans la région parisienne et en Bretagne dans les mois à venir et nous comptons vous y voir nombreux !

Merci à tous pour vos messages et vos commentaires. Merci d’avoir suivi fidèlement ce blog durant six mois. Rien ne nous a plus de motivé que de voir la fréquentation de notre site augmenter au fil des mois !

N’hésitez pas à vous rendre sur le blog dans les jours et les mois à venir pour obtenir des informations sur nos expositions, soirée-débats et animations. Mais aussi éventuellement pour lire de nouveaux articles plus synthétiques sur ce voyage et les pistes de réflexion qu’il nous a ouvertes.

A très bientôt !

Clémentine et Valérian

Encore quelques astuces et recettes de la ferme Belle-Roche

C’est un peu tard, mais voici encore quelques exemples de recettes qu’on a pu voir à la ferme Belle-Roche :

Comment conserver ses fines herbes ?

Caroline a son truc ! Elle hache finement ses herbes et y ajoute un peu d’huile. Elle congèle le tout en galette dans un sac de congélation et le tour est joué ! En cas de besoin il suffit juste de sortir le sac, de casser un bout de la plaque et de remettre le reste au congélateur. Pas bête…

Basilic à l'huile congelé

Basilic à l’huile congelé

 

Une astuce pour la pizza…

Pour rajouter un petit plus à la pizza, on peut rouler du fromage rapé dans la pâte sur les bords. C’est évidemment pour les gourmands !

Soirée pizza : la fameuse croûte au fromage

Soirée pizza : la fameuse croûte au fromage « américaine »

Voici enfin quelques plats que nous avons pu manger à la ferme Belle-Roche dont nous n’avons pas pris la recette mais qui peuvent donner des idées…

Que de changements à la ferme Belle-Roche !

Article rédigé le 5 mai 2013 (lendemain de notre départ de la ferme)

A l’arrivée la maison était remplie de coccinelles… Clémentine en a compté jusqu’à 50 dans notre chambre ! Ces braves bêtes ont éclos alors qu’il faisait encore froid dehors. Maintenant elles cèdent peu à peu la place aux moustiques qui sont nettement moins sympathiques. Mais la population de coccinelles n’est pas la seule chose a avoir changé durant ces trois dernières semaines à la ferme Belle-Roche. Tout d’abord nous sommes passés en quelques jours de l’hiver à l’été, sans trop de place pour le printemps. D’une tempête de neige deux jours avant notre arrivée nous avons maintenant des journées chaudes qui sont déjà trop ensoleillées pour dîner (enfin déjeuner) dehors. Les arbres et le gazon ont eux aussi suivi cette cadence folle et ont verdi en quelques jours. En fait depuis mardi c’est un véritable feu d’artifice de verdure ! Tous les arbres voient leurs bourgeons et leurs feuilles exploser, et la congère de neige fait place à un gazon bien vert devant la maison.

Simon a devancé le printemps en coupant sa barbe deux jours avant, nous avons mis 24h avant de nous y faire et de le reconnaître. Caroline, qui n’avait qu’un petit bedon à notre arrivée, a maintenant un vrai ventre de 5 mois et demi de grossesse. Et enfin bien sûr la serre et les champs ont bien changé. Nous avons donc pu participer à la métamorphose de la serre. Les premiers plants sont enfin arrivés, ce qui indique que la saison de Caroline et Simon a bel et bien commencé.

Valérian

Faire pousser des tomates de A à Z

(Article rédigé le 3 mai 2013)

Comment cultive-t-on des tomates sous serre ? En trois semaines à la Ferme Belle Roche nous avons en gros participé à toutes les étapes, du semis à la plantation. L’occasion était donc vraiment belle de vous présenter cela de façon pédagogique et en images.

1. Les semis

Valérian et Caroline font les semis de tomates

Valérian et Caroline font les semis de tomates

Dans la chambre à semis, on rempli un grand bac de terreau à semis que l’on humidifie. C’est plutôt artisanal alors on tend un grand tuyau d’arrosage de la cuisine au salon ! Puis on rempli des plateaux de 98 cellules (3,5cm sur 3,5cm) de terreau. On tasse légèrement la terre au dessus et on dépose délicatement une graine de tomate par cellule. Puis on recouvre de terre et de vermiculite (qui sert à maintenir l’humidité). Enfin on arrose et on recouvre le plateau d’un couvercle transparent et on le met sous la lampe au sodium. Il ne reste plus qu’à attendre.

2. Le repiquage

Après le semis, on arrose régulièrement le plateau. Et enfin quatre semaines plus tard les petits plants sont assez grands pour être transplantés dans des pots plus grands de 8cm sur 8cm. Cela va leur permettre de mieux se développer et d’avoir plus de place pour leurs racines. On rempli donc des pots de terreau humidifié, on ôte délicatement les plants des petites cellules en essayant de prendre toute la motte, on fait un trou avec les doigts dans un gros pot, on met la motte dans le trou et on recouvre de terre. Pour finir on arrose les pots et on les replace sous les lampes au sodium. Nous avons participé à cette étape sur des tomates qui avaient été semées par Caroline avant notre arrivée.

3. La préparation de la serre

A la ferme Belle Roche, Simon et Caroline cultivent des tomates au champ, mais en début de saison, les premières tomates se font sous serre (non chauffée). Avant de les planter, c’est un gros travail pour leur préparer le terrain !

Déjà il faut s’occuper de toutes les petites réparations de la serre, installer des moustiquaires, colmater les trous dans le plastique, etc… Puis, il y a tout le travail de préparation de la terre. Pendant l’hiver, le sol était couvert d’engrais vert (de l’avoine) qui permet d’enrichir la terre. Il faut donc passer le motoculteur pour retourner le sol et enfouir l’avoine. Mais avant nous avons dû retirer les grosses pierres et surtout, désherber les côtés de la serre à la griffe et à la main. En maraîchage bio le désherbage représente vraiment un gros travail car on n’utilise pas d’herbicide et tout se fait mécaniquement. Les maraîchers doivent donc toujours faire preuve d’ingéniosité et trouver de nouvelles techniques de lutte contre les adventices. Cette année nous avons installé un géo-textile noir sur les bords de la serre pour empêcher le chiendent de pousser, espérons que ça marche !

4. Les buttes

A la ferme Belle Roche, il y a assez peu de profondeur de sol. Alors la solution pour que les tomates disposent de plus de terre pour développer leurs racines c’est de faire des buttes. On a donc creusé cinq allées et pelleté la terre pour faire six jolies buttes qui accueilleront chacune deux rangées de légumes. Une fois travail accompli, on s’aperçoit évidemment qu’on a remonté plein de mauvaises herbes et c’est reparti pour un coup de désherbage !

5. La plantation

Enfin après plusieurs jours de travail, la serre est prête ! Après 2 semaines dans les pots de 8cm², les plants sont prêts. Il faut donc préparer les buttes pour planter les tomates dans la serre. On creuse des trous assez profonds à la pelle, tous les 1,5 pieds (50 cm à peu près), on les arrose généreusement et on met une cuillerée de fumier de poulet déshydraté dans chaque trou. Enfin on installe un plant de tomate par trou en l’enterrant le plus profondément possible, jusqu’à la limite des premières feuilles, en recouvrant les cotylédons (les deux « pseudo-feuilles » les plus basses). C’est important pour les tomates, car si on enterre la tige, elle peut développer des racines, qui permettront aux plants d’aller puiser plus de ressources dans le sol.

6. Les finitions

Tout est prêt ? Eh non, pas encore ! Il faut installer une ficelle au dessus de chaque plant pour pouvoir les accrocher quand ils grandiront et qu’ils puissent grimper. C’est long, mais c’est vraiment joli une fois fait, on dirait des guirlandes de Noël.

Régulièrement, Simon et Caroline devront passer couper « les gourmands », les tiges secondaires qui se développent, car pour gagner de l’espace, sous la serre on fait plutôt grandir les tomates en hauteur qu’en largeur.

Et maintenant, il ne manque plus que quelques semaines, de l’eau et du soleil avant de pouvoir récolter des tomates de variétés diverses et variées !

Clémentine

Morceaux de vie à la ferme Bellle Roche

(Article rédigé le 2 mai 2013)

Une journée type à la ferme Belle Roche ? Il n’y en n’a pas. Avec Caroline et Simon, chaque jour amène de nouvelles tâches et de nouvelles activités. Désherbage, semis, repiquage, plantations, réparations, ramassage de roches dans les champs, peinture, travail à l’érablière et même distribution de flyers !… Pas le temps de se lasser ou de tomber dans la routine, ni de se faire mal en répétant le même mouvement pendant des heures. En revanche, les journées sont bien rythmées.

Pour l’instant la saison n’a pas encore vraiment démarré, alors c’est plutôt relax, on commence à 9h. Avec Valérian, on se lève vers 8h et on file rejoindre Simon et Caroline pour manger nos tartines au sirop d’érable dans la cuisine, devant le poêle. En général ils sont levés depuis une heure. D’après Caroline, c’est parce qu’ils sont déjà en « mode été » et qu’ils commencent à prendre le rythme de la pleine saison.

Ensuite, on se met au travail de 9h à 12h30, avec parfois une petite pause où on papote, on échange des points de vue sur la ferme, sur des pratiques agronomiques en France et au Québec, on discute cuisine ou on commente les nouvelles, on raconte nos histoires de famille,…

A midi, invariablement, on réchauffe les restes de la veille et depuis quelques jours, on déjeune dehors (ou dans la serre quand il vente un peu trop).

Après le dîner (enfin, le déjeuner quoi !), on change d’activité et on se remet au boulot pendant 4h, avec souvent pause pomme, quand on est avec Simon. Parfois, quand le travail de l’après-midi nécessite un tracteur ou une remorque, la pause déjeuner peut s’étirer un peu (beaucoup!) plus longtemps, le temps que Simon remette d’aplomb les machines de secondes mains qui traîne un peu partout sur la ferme.

Vers 17h-18h, quand on fini, on se met directement aux fourneaux sous la direction de Caroline pour pouvoir souper vers 19h. Mais avant tout chose, Simon nous offre des bières pour tenir le coup, sous l’œil envieux de Caroline, qui ni a plus le droit depuis qu’elle attend un bébé.

A Belle Roche on mange essentiellement les légumes et les poulets de la ferme qui ont été congelés. Caro a des livres de recettes de tous les pays et sur tous les types de cuisines, mais ce qu’elle préfère ce sont les plats asiatiques un peu épicés. Alors évidemment, pas beaucoup de repas québecois pour alimenter notre rubrique « Recettes », mais on se régale bien ! Comme on dîne tôt (euh on « soupe », enfin, vous avez compris!), on a donc un longue soirée devant nous. C’est vraiment agréable et ça permet de se coucher plus tôt. Souvent on reste un peu à table pour discuter, rigoler, ou faire un jeu de société. S’il fait beau on se met devant un feu de camp préparé par Simon devant la maison. Bref, la vie est vraiment belle !

Mais parfois, on est bien obligé de passer des soirées studieuses, de faire les comptes, trier les photos, écrire des articles, mais c’est quand même « le fun » comme dirait Caroline.

Clémentine

Petit dictionnaire du québécois

Sauriez-vous survivre au Québec ? Pas si sûr si vous ne connaissez pas certains mots de vocabulaire ! Heureusement, nous somme là pour vous aider.

Comment dit-on ?

  • Bonjour > Allo (on peut aussi dire Bonjour)
  • Merci > Bienvenue
  • Au revoir > Bonjour (oui oui c’est vraiment compliqué parfois ! Dans un magasin on peut très bien vous dire juste « Bonjour – Bienvenue – Bonjour » !)
  • C’est bon > C’est bin bin correc(t) (on ne prononce pas le T!)
  • C’est fort/ça fait beaucoup/c’est dur/c’est gros/… > C’est intense (à utiliser à volonté !). Variantes : C’est un peu trop intense, c’est vraiment intense, c’est full intense
  • Ça va > C’est pas si pire
  • C’est chiant / C’est pas drôle > C’est plate
  • Il est gentil / Elle est gentille > Il est fin / Elle est fine
  • Ça fait l’affaire > Ça fait la job
  • C’est bête > C’est niaiseux
  • Petit Déjeuner > Déjeuner
  • Déjeuner > Dîner (c’est logique !)
  • Dîner > Souper
  • Des couverts > Des ustensiles (n’essayez pas de dire « couverts », pour eux c’est un couvercle et là on tombe rapidement dans une discussion paranormale !)
  • De la crème fraîche > De la crème sure (francisation de « sour cream »)
  • Un seau > Une chaudière
  • Un cutter > Un exacto
  • Un tuyau d’arrosage > Un boyau d’arrosage
  • Du scellant > De la colle
  • Un pull/un T-shirt > Un chandail
  • Des chaussures > Des souliers
  • Mon mec > Mon chum (prononcer « tcheum »)
  • Ma copine > Ma blonde
  • Une voiture > Un char
  • Injures diverses : Calice, Ostie, Tabernac(le), Chriss. Variantes : J’va t’en tarbernaquer un, C’est un p’tit Chriss, etc.. En gros on peut tout transformer en verbe, adverbe ou nom du moment qu’il y a une référence religieuse !

Pour le vocabulaire de la voiture, ne tentez même pas votre chance en français et passez directement à l’anglais !

Voici donc un petit aperçu du québecois. Bien sûr il existe beaucoup beaucoup plus de mots, mais vous ne trouverez ici que ceux qui nous ont le plus marqué.

Juste pour le fun, voici une phrase typiquement québecoise : « Calice, c’est niaiseux là, mon boyau d’arrosage est trop petit, c’est vraiment plate. Enfin, c’est pas si pire, ça va faire la job quand même »

Clémentine

Un salon transformé en chambre à semis !

Au Québec, à la ferme Belle Roche, à une heure de Montréal, Caroline et Simon font leurs semis dans leur salon …

semis dans le salon

Caroline et Simon ne sont installés en maraîchage que depuis 1 an et demi et n’ont pas encore les moyens de s’offrir une serre chauffée pour faire leurs semis. La solution pour ne pas dépenser trop de fioul ? Utiliser le chauffage de la maison pour les petits plants. Ils ont donc temporairement aménagé leur salon en chambre à semis et utilisent des lampes au sodium pour la lumière. Une idée à exploiter par les petits maraîchers qui s’installent, mais aussi par tous ceux qui veulent faire des semis pour leur potager au fond du jardin !

Article réalisé dans le cadre de notre partenariat avec la Novosphère

Des champignons en aquarium

A la ferme Belle Roche, près de Montréal, on fait pousser les champignons en aquariums !

 champignonnière maison

Simon, l’un des deux maraîchers de la ferme où nous travaillons depuis deux semaines avec Valérian, s’intéresse depuis quelques temps à la culture des champignons. Sur son exploitation il possède plusieurs hectares de forêts qu’il voudrait ensemencer à terme. D’ici là, pour s’entraîner, Simon fait pousser ses pleurotes dans un aquarium ! Il remplit un petit sac de grains de blé bouillis, qu’il ensemence avec des spores de pleurotes (qu’il conserve dans son réfrigérateur). Ensuite il met ce sac dans un petit aquarium dans son salon. Le sac, posé sur une grille au-dessus de l’eau, est maintenu dans un milieu humide qui permet aux champignons de se développer. Et tous les dix jours, il ne reste plus qu’à venir récolter les pleurotes !

Article réalisé dans le cadre de notre partenariat avec la Novosphère

Fleurs d’ail

Fleurs d'ail

Fleurs d’ail

Une bonne découverte pour ne pas se casser la tête avec les têtes d’ail ! Il suffit tout simplement de se servir des fleurs d’ail. Les agriculteurs ne savent souvent pas quoi en faire, et pourtant c’est joli, ça se conserve et c’est surtout très bon. Il suffit juste d’émietter la fleur au dessus de son plat et le tour est joué : on obtient sans effort des petits bouts d’ail déjà découpés et épluchés !

Dans la pratique, après avoir coupé la fleur de l’ail au champ (le bout de la tige qui est encore vert), il faut la mettre au frais et à l’humidité pendant un mois et attendre que la fleur se développe. Après avoir coupé ce qui reste de la tige c’est à conserver au frais et à déguster.